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28 février 2024

Quelle est la consommation de fruits et légumes des européens ? Quelles sont leurs attentes ?

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Les Européens et la consommation de fruits et légumes

En janvier 2024, Interfel a mené, en lien avec l’Institut de sondage Bona Fidé, une enquête d’opinion dans cinq États membres de l’Union Européenne (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas) sur la consommation de fruits et légumes.

L’étude internationale réalisée au sein de cinq pays de l’Union européenne (France, Allemagne, Italie Espagne, Pays-Bas) par l’Institut Bona fidé[1], montre que le marché unique a créé un espace commun de consommation, avec des représentations et des attentes plutôt partagées et convergentes. Ainsi, une large majorité des répondants au sein de chacun de ces pays dit souhaiter évoluer vers un régime alimentaire plus végétal, fait du prix et de l’inflation l’obstacle principal à une consommation accrue de fruits et légumes, et exprime à l’égard de l’UE, des attentes convergentes pour encourager la consommation de fruits et légumes des ménages et soutenir la filière dans ses politiques publiques.

1. Deux tiers des habitants des 5 pays européens souhaitent évoluer vers un régime alimentaire plus végétal

L’alimentation est un sujet de préoccupation partagée au sein de l’espace européen. Au sein des opinions des cinq pays, s’affiche une volonté majoritaire d’évoluer vers une consommation alimentaire de plus en plus axée sur le végétal : près de deux tiers des répondants (64%) au sein des 5 pays déclarent souhaiter « évoluer vers un régime alimentaire de plus en plus végétal, avec plus de fruits, de légumes, de céréales ».  En France, ce souhait est en progression notable en deux ans (+ 7 points par rapport à l’enquête Ifop/Interfel réalisée en février 2022).

Et une très large majorité des répondants des 5 pays expriment le souhait dans « l’idéal », de consommer davantage de fruits et légumes (81%).

2. Des facteurs qui peuvent freiner la consommation de fruits et légumes

Dans les 5 pays, le prix est perçu comme le principal frein à une consommation accrue. 50% des répondants au sein des 5 pays citent le prix comme premier frein à la consommation des fruits et légumes, devant le manque de temps et de praticité pour les cuisiner (35%) et le fait qu’il ne soit pas facile de trouver des fruits et légumes avec un bon goût (29%).

3. Des attentes convergentes à l’égard de l’UE et de ses politiques au sein des 5 pays

On constate sur cet enjeu des fruits et légumes une forme d’européanisation de l’espace public, avec des aspirations communes au sein des 5 pays, pour un plus grand soutien de l’UE à la filière et aux producteurs, pour le développement d’une agriculture durable et pour des mesures facilitant l’accès des ménages à la consommation.

En résumé

Les Européens souhaitent majoritairement aller vers un régime plus végétal et augmenter leur consommation de fruits et légumes. Cependant, la population européenne interrogée identifie plusieurs freins à la consommation de fruits et légumes frais comme l’inflation, la praticité pour les cuisiner, le goût et le manque de traçabilité. Malgré tout, des attentes convergentes à l’égard de l’UE et de ses politiques au sein des 5 pays sont très largement partagées dans l’enquête telles que la suppression des taxes sur les fruits et légumes, la mise en place de programmes d’éducation nutritionnelle et d’un chèque fruits et légumes.

Les chiffres-clés :

  • 64% des Européens souhaitent à l’avenir « évoluer vers un régime alimentaire de plus en plus végétal, avec plus de fruits, de légumes et de céréales » : c’est le cas de 78% des Espagnols, 77% des Italiens, 59% des Français, 54% des Allemands et 52% des Néerlandais. En France, ce souhait est en progression de 7 points par rapport à l’enquête Interfel/Ifop de 2022.
  • 81% des Européens aimeraient dans l’idéal consommer davantage de fruits et légumes. 88% des Italiens, 84% des Français et des Espagnols, 76% des Allemands et 72% des Néerlandais aimeraient accroître leur consommation de fruits et légumes.
  • Avec 50% de citations, le prix est vu comme le principal frein à la consommation de fruits et légumes. C’est le cas au sein de tous les pays de l’étude (65% en France, 49% aux Pays-Bas et en Espagne, 46% en Allemagne, 42% en Italie), nettement devant le manque de praticité ou la qualité insuffisante des fruits et légumes.
  • 43% des Européens ont diminué leur consommation de fruits et légumes ces derniers mois en raison de l’inflation: c’est le cas de 53% des Français, 47% des Italiens, 42% des Espagnols, 41% des Allemands et 32% des Néerlandais.
  • 87% des Européens (94% des Néerlandais,93% des Italiens, 92% des Français, 84% des Allemands) sont favorables à une suppression des taxes sur les fruits et légumes pour en faciliter la consommation. En Espagne, 70% des répondants jugent que la suppression des taxes sur les fruits et légumes leur a permis d’en « acheter plus ou autant qu’avant ».
  • 84% des Européens (93% en Espagne, 91% en Italie, 82% en France, 79% en Allemagne, 78% aux Pays-Bas) souhaitent que l’UE « investisse davantage dans des programmes d’éducation nutritionnelle pour promouvoir la consommation de fruits et légumes ».
  • 75% des Européens sont favorables à la mise en place d’un chèque fruits et légumes à destination des ménages les plus modestes. Le soutien à la mesure est largement majoritaire dans tous les pays (93% en Italie, 81% en Espagne, 71% aux Pays-Bas, 67% en Allemagne, 63% en France).

[1] Enquête réalisée par l’institut Bona Fide en France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et en Italie. 4000 personnes ont été interrogées en ligne du 26 au 29 janvier 2024 (questionnaire auto-administré), 800 dans chaque pays. Les échantillons sont représentatifs des populations nationales âgées de 18 ans et plus. Ils ont été constitués selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne interrogée, après stratification par région et catégorie d’agglomération.